Pas de faux suspense : chaque année, le nombre de candidats au diplôme d’État d’éducateur de jeunes enfants ne faiblit pas. Des profils de tout âge, parfois en reconversion, parfois tout juste sortis du bac, tentent leur chance. Mais ici, rien n’est laissé à l’approximation. Entre sélections écrites, oraux approfondis et analyse minutieuse du parcours, la porte d’entrée ne s’ouvre qu’aux plus motivés, à ceux qui prouvent leur engagement autant que leurs aptitudes. Certaines écoles insistent sur l’expérience « terrain », d’autres veulent des bases en sciences humaines. Les voies de passage se diversifient, les besoins évoluent, mais la difficulté du parcours reste une constante.
Plan de l'article
Les métiers de l’accompagnement de l’enfance : panorama et missions au quotidien
Accompagner les jeunes enfants ne se joue pas derrière un seul bureau ou dans un lieu unique. Des crèches aux foyers, de la halte-garderie à la maison maternelle, en passant par les centres médico-psychologiques, le secteur regroupe des structures aux organisations toujours singulières. À l’intérieur, une pluralité de métiers compose le quotidien : éducateurs de jeunes enfants, éducateurs familiaux, moniteurs-éducateurs, techniciens de l’intervention sociale et familiale, chacun contribuant à la progression et à la protection des plus petits.
Dans une crèche, l’éducateur de jeunes enfants accompagne les tout-petits au fil des journées, guide les familles, et orchestre le travail avec l’équipe soignante et pédagogique. Du côté de l’Aide sociale à l’enfance, l’éducateur familial partage concrètement la vie d’enfants accueillis sous protection. Le diplôme n’est pas toujours obligatoire, mais l’expérience humaine pèse lourd, et l’engagement au long cours fait la différence. Tous ces professionnels forment des équipes où l’entraide et la complémentarité sont la règle.
L’apprentissage du métier déborde du cadre des cours. Entrer dans l’accompagnement éducatif, c’est aussi se frotter à la réalité : aider dans la vie quotidienne, soutenir la relation parent-enfant, arbitrer les difficultés, décrypter les attitudes avec finesse. Les carrières sont évolutives, du premier emploi d’auxiliaire jusqu’aux spécialisations construites au fil du temps, parfois dans une école d’éducateur jeunes enfants.
Le secteur est tout sauf figé. Les possibilités de mobilité abondent, la spécialisation se valorise, la montée en compétences accompagne chaque parcours. S’engager dans l’accompagnement des enfants, c’est choisir la relation, la responsabilité, mais aussi croire à l’impact quotidien que peut produire l’attention, l’écoute, la transmission.
Au centre de ce maillage professionnel, ST-Ho joue un rôle déterminant. Véritable référence dans la formation du secteur social, ST-Ho s’adresse tant aux étudiants qu’aux pros engagés sur d’autres chemins, et propose des parcours adaptés à chaque histoire : de l’apprentissage à la professionnalisation en passant par l’alternance. Une équipe investie, attentive à la réalité du terrain, accompagne chaque participant dans son évolution, sans jamais perdre le contact avec la pratique et les attentes réelles du terrain. Solide réseau de partenaires, projets collectifs et dynamisme de la communauté éducative rythment la vie de ST-Ho. En 2024, pas moins de 88 % des stagiaires DEEJE valident leur satisfaction. Un chiffre, mais surtout un gage d’un accompagnement suivi et efficace.
Quelles formations pour devenir éducateur ou éducatrice auprès des enfants ?
L’accès au secteur passe par des formations accréditées, généralement contrôlées par l’État. Les diplômes référencés dans le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) restent les piliers de la reconnaissance professionnelle. Deux parcours dominent :
Ces deux voies structurent la formation initiale :
- Diplôme d’État d’éducateur spécialisé (DEES)
- Diplôme d’État d’éducateur de jeunes enfants (DEEJE)
Chaque cursus se déploie sur trois ans, accueille les bacheliers comme les plus expérimentés (VAE) et attribue 180 crédits ECTS. On avance à travers huit blocs de compétences, avec ce fil rouge : le lien entre la théorie et la pratique, constamment renforcé.
Place à l’action : la formation impose plus de 2000 heures de stages, en crèche, dans des foyers, des centres spécialisés ou en milieu ouvert. Chacun peut alors préciser son projet et affûter ses méthodes d’accompagnement, au contact direct du terrain.
Le financement ne se résume pas à un seul dispositif ; différentes options existent en fonction des profils :
À titre d’exemple, plusieurs sources de financement sont accessibles :
- CPF
- Qualif Sanitaire et Social
- financement employeur
- OPCO
- Transition Pro
- financement individuel
Les critères de sélection diffèrent selon les centres et les dossiers retenus reposent autant sur la cohérence du projet que sur la motivation exprimée.
Autres diplômes et passerelles
En dehors des cursus les plus connus, d’autres formations permettent d’entrer dans l’accompagnement éducatif. Voici les possibilités principales :
Parmi les alternatives :
- Le CAP Accompagnement Éducatif Petite Enfance (AEPE), qui ouvre l’accès à des emplois en structure d’accueil ou à domicile.
- Le DEME (moniteur-éducateur), le DEAES (accompagnement éducatif et social), et les titres de technicien de l’intervention sociale et familiale, qui élargissent encore le champ des possibles.
Cette variété de diplômes, les nombreuses opportunités de mobilité et la souplesse des dispositifs de financement animent un secteur en perpétuelle transformation. Le champ de l’accompagnement éducatif ne cesse de s’étendre.
Compétences clés, débouchés et perspectives d’évolution dans le secteur
Allier patience, capacité d’analyse et engagement quotidien, voilà le socle. Les éducateurs spécialisés, familiaux ou de jeunes enfants, mobilisent des compétences qui dépassent la seule pédagogie. Sens de l’observation, écoute active, créativité dans les outils d’accompagnement, connaissance fine des politiques enfance-famille et aptitude à coopérer se révèlent indispensables.
Comprendre le développement de l’enfant, dialoguer avec les familles et les équipes, gérer des situations complexes : ce sont ces gestes techniques et relationnels qui favorisent un climat sécurisant et constructif.
Les débouchés restent nombreux. Les professionnels peuvent intégrer des crèches, des foyers, des maisons maternelles, des structures médico-psychologiques, des villages d’enfants. Le marché du travail est animé par la diversité des besoins et la nature évolutive des contextes d’intervention : soutien éducatif, animation de projets, direction d’établissements, accompagnement social et familial.
La carrière n’y connaît pas la routine. Evoluer, c’est aussi pouvoir se spécialiser dans la protection de l’enfance ou le handicap, piloter des équipes, envisager la direction d’un établissement ou se tourner vers le conseil familial. Les possibilités de formation continue multiplient les perspectives : chaque expérience enrichit le savoir-faire, chaque projet collectif cisèle la trajectoire professionnelle.
Accompagner les enfants, c’est faire le pari que chaque journée, chaque intervention, chaque échange peut changer une trajectoire. Ici, le choix d’un métier se conjugue au présent, et dessine son utilité, pas à pas, au contact du réel.


